LA MUSIQUE A LA COMEDIE DE REIMS
Animer le bar de la Comédie afin d’en rentabiliser le fonctionnement a conduit Emmanuel Demarcy-Mota à y inviter des musiciens dès la saison 2002-2003. Cette saison et la suivante (2003-2004) quelques concerts gratuits ont été offerts, à l’occasion , au public.
Emmanuel Demarcy-Mota a ensuite proposé à Jacques Erwan d’être conseiller musique et lui a confié la mission de réfléchir à un projet musique original, susceptible d’enrichir les activités de la Comédie, au fil de la saison et au cours du Festival Reims à Scène Ouverte (la musique en effet est aussi un langage).
Le constat s’imposait : aucune institution rémoise ne proposait au public la découverte des traditions musicales du monde. Combler cette lacune offrait une perspective intéressante.
A partir de la saison 2004-2005, une programmation régulière de spectacles payants est imaginée qui, à raison d’un concert par mois, de octobre à mai inclus, atteste de la vitalité de ces traditions. Au cours du Festival Reims à Scène Ouverte et plus tard, de Scènes d’Europe, elle est élargie à d’autres genres et à d’autres styles : chanson française et étrangère, jazz, performance… De plus, chaque année, au bar de la Comédie, une soirée cabaret réunit trois artistes français et leurs musiciens.
La programmation est élaborée au fil d’un dialogue régulier entre Emmanuel Demarcy-Mota, Alpar Ok et Jacques Erwan. Fruit de ces échanges et d’une idée de Jacques Erwan, le Salon de Musique voit rapidement le jour grâce à la collaboration du scénographe Yves Collet associé aux activités de la maison. A l’instigation du directeur de la Comédie, cette innovation s’inscrit parmi les propositions offertes une fois par mois, lors des Samedis de la Comédie. Artistes invités et spectateurs se délectent de ces concerts intimes, dépourvus de toute amplification.
Les critères de choix des artistes obéissent à quelques principes : susciter la curiosité du public en lui offrant les plus riches de ces traditions musicales dans leur diversité et leur beauté telles qu’elles s’épanouissent dans le monde, nourrir son imaginaire en lui proposant le dépaysement d’un voyage musical et, ce faisant, contribuer à stimuler sa tolérance.
Ainsi, au fil des saisons, la musique, initialement abritée au bar, a-t-elle conquis le studio, la petite salle puis, la grande salle de la Comédie et, plus récemment, l’Atelier animant les divers espaces de la Comédie et drainant un public toujours plus nombreux, curieux, et attentif.
