Petite salle
Vendredi 3 février 2006, 18h30

ZAÏNABA

La « voix d’or » des Comores

Aux Comores, depuis des siècles, le chant est mémoire : éruption volcanique ou coup d’État, tous les évènements de l’histoire nationale et locale sont ainsi préservés. Le chant, là-bas, est aussi le creuset de multiples influences venues d’Afrique et d’Asie mais également d’Europe.
Essentiellement rurale et musulmane, la société comorienne est pourtant matriarcale. Garante de la solidarité familiale, la femme est le principal détenteur du patrimoine foncier de son clan. Par ailleurs, elle compose, joue et chante une musique savante ou populaire qui, dit-on « se raccroche au vécu ».
Zaïnaba Ahmed, la « voix d’or » des Comores, escortée par des voix masculines, interprète un patrimoine ancré dans la tradition : chant de parturition, berceuses, célébration d’évènements heureux (naissance, circoncision, mariage…) chants propices au défoulement, volontiers érotiques… La souffrance, le bonheur, le plaisir. La vie.

Jacques Erwan
(d’après Soeuf Elbadawi)

CD Zaïnaba, Comores : chants de femmes, BUDA Musique 3017101, distribution UNIVERSAL.