L’Atelier
Samedi 17 novembre 2007

Mayra Andrade

Cap-Vert

LA PERLE DE L’ARCHIPEL

«Mon pays s’attarde vers la mer. » Pierre AKENDENGUÉ

Belle, jeune et talentueuse, Mayra Andrade est une fleur des îles. Mais les errances professionnelles de sa famille l’ont conduite, de capitale en capitale, à découvrir le monde avant de s’établir à Paris. Citadine et cosmopolite donc, cette jeune fille de vingt-deux ans vivifie la musique de son pays. Elle puise aux sources de la tradition mornas, coladeiras et autres funanas mais, explique-t-elle, « à la tradition, j’ai choisi d’ajouter ma modernité et les différentes influences qui m’ont nourrie. » Vivante, la tradition évolue et, à l’occasion, s’enrichit du métissage.

Les textes, généralement en créole capverdien, évoquent la femme attendant le marin, les périls et chimères de l’émigration, les tentations de l’amour, la lune… « Chaque chanson est une petite pièce de théâtre », dit Mayra Andrade. Et, escortée de guitares, de percussions et d’une basse, elle chante chacune avec une douce sensualité. « Au Cap-Vert, affirme-t-elle (Anima, avril 2007), il y a la mer, les montagnes, les dunes de sable… Personne ne peut rester indifférent à tant de beauté et surtout face à la dignité de ces gens ». On ne saurait rêver source d’inspiration plus féconde.

Jacques Erwan