Grande Salle
Mardi 11 décembre 2007, 20h30 (Festival)

Cabaret Nino Rota

Avec Mauro Gioia entouré de sept musiciens.
Mise en scène Alfredo Arias
 
CINECITTÁ ENTRE EN SCÈNE
 
Souvenez-vous, en ce temps-là, cinéma se disait Italie. La Strada, La dolce vita, Les nuits de Cabiria et cætera, dont les titres sonnaient comme des musiques, agitaient les consciences. Nino Rota, compositeur fécond, enchâssait les films de Fellini – tous de 1952 à 1979 -  Zeffirelli, Visconti, Coppola et d’autres dans l’écrin de ses musiques. Ainsi composait-il la bande sonore de toute une époque associée à ces images mythiques des incunables du septième art.

Entre 1933 et 1979, Nino Rota a composé les musiques d’une centaine de chansons sur des paroles d’Elsa Morante, Eduardo De Filippo, Mario Soldati, Federico Fellini – en anglais celle-là – et bien d’autres encore. Elles se nourrissent des thèmes chers aux cinéastes italiens – cirque, enfance, errance, amour, désespoir, échec existentiel – pour tisser ces petites histoires portées par la belle voix de Mauro Gioia – elle oscille entre les tessitures de ténor et de baryton – et magnifiées par l’art de sept musiciens : cuivres, vents, violon, contrebasse, clavier et percussions.

Cinquante ans de l’histoire de l’Italie nous sont contés à travers ces chansons. Elles témoignent, en effet, « des rêves et des espoirs, des changements et des doutes ». La petite histoire miroir de l’Histoire.

Conjuguant leurs talents, Alfredo Arias et Mauro Gioia ont composé, en s’imposant une économie de moyens, un cabaret théâtral en neuf tableaux et vingt-quatre chansons dont certaines inédites. « Alfredo Arias, dit Mauro Gioia, a délivré les chansons de Nino Rota capturées par l’image. » Un travail poétique admiré à Paris et à Rome ainsi qu’à Madrid et Milan, Naples et  Buenos Aires, Lyon et Zagreb… tant on pleure et on rit comme dans un film de Fellini.

Jacques Erwan