Atelier
Mercredi 12 décembre 2007, 19h (Festival)

Louis Sclavis
Napoli’s Walls

Louis Sclavis, saxophones, clarinettes
Vincent Courtois, violoncelle
Médéric Collignon, trompette, voix, percussions, électroniques
Hasse Poulsen, guitare

« Ainsi à Naples de 1987 à 1995, j’ai réalisé et collé plusieurs centaines d’images. »
Ernest Pignon-Ernest

Napoli’s walls, les murs de Naples : on ne définira pas la musique qu’ils suggèrent ; on précisera seulement qu’elle jouit sans entrave de la liberté de l’invention. Cette lecture musicale de l’œuvre de Ernest Pignon-Ernest, inspirée par une errance dans les rues de Naples, où des murs de la cité, surgissent ses images, est donc inouïe. « Le travail d’Ernest Pignon-Ernest à Naples, écrit Louis Sclavis, est comme un livret d’opéra. On y trouve l’émotion, le drame, les dynamiques nécessaires à la musique. » Porté par ces images, il a voulu « parler de Naples », sans réalisme, ni folklore mais comme d’une ville de fiction. »

Et, il en « parle » en investissant divers territoires musicaux et en jouant de la forme acoustique comme du traitement électrique et électronique. Le résultat est une fresque bigarrée composée par le jeu des timbres et des sons, les collages, comme celui auquel procède le peintre avec ses couleurs. Surgit un flot d’images sonores, comme cette belle évocation de la nuit, portées par des solistes inspirés, compagnons de cette aventure. Une musique animée de turbulences et de raffuts étranges qui évoque « le grouillement de la vie urbaine de la capitale du sud de l’Italie et reflète sa poésie poignante et baroque ».

Jacques Erwan