Bar de la Comédie, vendredi 5 mai 2006, 18 heures 30

LIU FANG

Chine

Echos de l’âme

Dans sa musique, il y a la turbulence des sons, les tempêtes d’accords et l’éloquence du silence. Et « derrière chaque note, il y a l’âme », dit Liu Fang, virtuose du pipa, un luth venu jadis de Perse, et du guzheng, une cithare tendue de vingt et une cordes.

La nature est la muse éternelle des artistes chinois. Clair de lune sur la rivière ou canards barbotant dans l’eau froide, Liu Fang crée des paysages sonores quasi cinématographiques.

Native de Chine méridionale, elle donne son premier concert dès l’âge de neuf ans. Diplômée du conservatoire de Shanghaï en 1993, elle a dix-sept ans et choisit de vivre au Canada. Depuis elle offre de par le monde les joyaux de la musique classique traditionnelle chinoise. Son jeu brillant dérive de la douce floraison des tons aigus du pipa  à l’orage de ces courses éclatantes dont l’intensité, dit-on, arracherait des larmes à un maître du flamenco !

Jacques Erwan