Grande Salle,
Vendredi 30 mars 2007, 18h30

Abdelkader Chaou

 
Entre le rebetiko grec et le blues américain, le chaâbi algérois est un art savant et populaire pour faire danser les cœurs.

Il « procède d’un art savant devenu un genre urbain moderne ancré dans la tradition arabo-andalouse. Bien que récent, le chaâbi (mot signifiant « populaire ») est issu du chant classique arabo-andalou. » (Christian Ledoux).

C’est d’abord une suite de pièces dont l’ordonnance repose sur une structure rigoureuse et les poèmes obéissent à une métrique codifiée depuis bien longtemps. Ensuite, le tempo s’emporte et suivent ces « chansons » qui invitent à la danse. C’est une musique de fête. Elle anime les mariages jusqu’au heures pâles de la nuit.

Abdelkader Chaou perpétue cette tradition moderne. Il a connu un succès éclatant, en 1967, avec l’une de ces œuvres, « Djah rebbi » et, depuis une trentaine d’années, il contribue à l’évolution du répertoire de ce genre populaire. Il lui insuffle une vivacité nouvelle. S’accompagnant au mandole, il est entouré de cinq musiciens : piano, banjo, alto et deux percussions, les instruments classiques du chaâbi.

Jacques Erwan.