LETTRE DE STOCKHOLM

Stockholm, le 1er novembre 1998

Chers Amis,

Stockholm est une ville qui se promène à la campagne. Ses édifices ne cèdent guère au gigantisme. C’est une cité calme et multicolore, ancrée sur les rives de la Baltique et au bord d’un lac. Stockholm est une cité lacustre « formée de quatorze îles reliées par cinquante-sept ponts. »

Au fil du Strandvägen, on contemple les façades cossues de ces immeubles dont la hauteur maximale ne dépasse pas cinq ou six étages. Elles dominent une voie bordée d’arbres et les quais encombrés de bateaux construits en bois.

Le rouge de la brique se marie aux tons pastel des crépis ocre, jaune, bleu, vert… Les toits puisent leurs tonalités dans une autre palette : multicolores, ils épousent les couleurs ardoise ou rouge, celles du cuivre ou du vert de gris… Ces toitures sont dominées par une multitude de clochers, clochetons et coupoles de toutes les couleurs.

Nombre de maisons sont encore construites en bois. A quelques minutes à pied du Parlement, s’étendent les champs, piqués d’arbres fruitiers, et une végétation luxuriante qui abritent une foule d’oiseaux.

Vue de loin, sous un soleil qui perce la masse sombre des nuages et compose ses jeux avec l’eau, la vieille ville fait songer à Florence sous la pluie ou à Amsterdam en clair-obscur. Dans la mémoire du promeneur s’invite telle toile de Constable, de Turner ou de Rembrandt.

Demain, c’est à regret que l’on quittera cette ville.