Généralités

 PACIFIQUE, SECONDE GUERRE MONDIALE

Elle oppose, dans cette région du monde, les Etats-Unis au Japon.

REPERES

- Juin 1942 : les Etats-Unis remportent la victoire de Midway.

- Août 1942- février 1943 : bataille de Guadalcanal (Îles Salomon) ; la bataille navale se déroule à la mi-novembre 1942. Des dizaines de navires des deux parties sont coulés. On dénombre 16 000 victimes japonaises et 1 200 américaines.

- 6 août 1945 : bombe atomique sur Hiroshima.

- 9 août 1945 : bombe atomique sur Nagasaki.

- 2 septembre 1945 : capitulation du Japon sur le porte-avion américain Missouri, dans la baie de Tokyo. La France est représentée par le général Leclerc. Cet acte signe la fin de la Seconde guerre mondiale.

 

LE PACIFIQUE, UNE COMMUNAUTE ?

La mer et les langues les séparent et pourtant, tant de choses les rapprochent ! L’océan est-il une frontière ou un lien ? Les insulaires d’Océanie partagent une Histoire ancienne commune ainsi que le climat, l’usage des fibres végétales pour construire, se vêtir et décorer, un mode de vie en harmonie avec la nature, le respect, voire le culte, des ancêtres, et de la coutume, la culture de l’oralité, une certaine sensualité et une indolence certaine… Sous ces latitudes, le corps est libre et la fesse vagabonde…

 

LE PACIFIQUE VICTIME

Le Pacifique insulaire perpétue des traditions millénaires, parmi lesquelles, entre autres, l’art du tatouage et l’usage de pirogues à balancier. « Constellation d’îles et d’atolls éparpillés dans l’océan, il est victime des pays industriels qui n’arrivent pas à contrôler leurs émissions de CO2. La vérité est qu’on ne peut que subir et s’adapter », selon Jimmy Rodgers, directeur général de la Communauté du Pacifique, organisation régionale de développement. Les eaux vertes des Marquises, poissonneuses et riches en phytoplancton, où l’on a découvert vingt nouvelles espèces de poisson, sont menacées. Après avoir subsisté grâce à la pêche et à la noix de coco, puis au phosphate, l’existence même de l’archipel des Kiribati, plages de sable fin et lagons turquoise, est mise en péril : le réchauffement climatique fait monter le niveau de la mer, les digues cèdent, des villages disparaissent de la surface de cette terre plate, peuplée depuis 3000 ans. Les autorités ont acquis 2400 hectares aux îles Fidji. Si cet archipel sombre, englouti par la mer, c’est aussi une culture traditionnelle orale, riche en danses et polyphonies, et des croyances ancestrales qui s’effacent et privent le reste de l’humanité de ses richesses.

« Dans cinquante ou peut-être soixante ans, Tuvalu disparaîtra sous l’eau », dit le Premier ministre de ce pays (Le Monde 6/9/2013). Aux îles Marshall, la mer a déjà englouti des îlots…

« Très vulnérable, le Vanuatu apprend à lutter contre la montée des eaux », titrait le quotidien Le Monde (28/9/2013) et, en sous-titre, « L’archipel mélanésien développe une agriculture plus résistante aux chaleurs extrêmes ». Et Christopher Bartlett, conseiller scientifique de l’organisme allemand GIZ, précisait au fil de l’article : « Nul besoin d’aller chercher trop loin. Le Vanuatu a maintenu des centaines de savoirs traditionnels permettant de faire face aux aléas météorologiques ». Et, de fait, le pays semble à la pointe de l’adaptation au changement climatique.

Face aux périls du changement climatique, on assiste à une recherche « d’un modèle de développement durable adapté à ce contexte local, où le climat dicte de nouveaux modes de vie à des peuples aux traditions millénaires. »

KIRIBATI, ALICE PICIOCCHI ET ANDREA ANGELI (EDITIONS DU ROUERGUE)

KIRIBATI, ALICE PICIOCCHI ET ANDREA ANGELI
(EDITIONS DU ROUERGUE)

Autre problème, en Océanie, on pêche un million de tonnes de thons chaque année. Or, l’élévation de la température des eaux entraîne leur migration vers la Polynésie, à l’est. Cet exode des thonidés sera préjudiciable à divers pays, entre autres, aux Îles Salomon et, à terme, à la Papouasie-Nouvelle- Guinée, qui risque de devoir importer du thon pour alimenter son importante industrie de conserveries. Il entraînera également des problèmes économiques pour les Tuvalu, les Kiribati…

Par ailleurs, la dégradation et la destruction des récifs de coraux, refuges de nombreux poissons, privent les populations de ces richesses nutritives. Dans le nord-est de l’Australie, du détroit de Torrès à l’île Curtis, s’étend, sur 2000 kilomètres et près de 350 000 km2, le plus grand récif corallien au monde, aire classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce joyau, «destination phare du tourisme mondial » (Le Monde 2-3-4/11/ 2013), accueille deux millions de visiteurs et emploie 60 000 personnes. Le site « abrite 400 espèces de coraux, 1500 espèces de poissons, 4000 espèces de mollusques » (Le Monde 4/10/2012). Mais, affirmait déjà le quotidien, le 17 juillet 2012, « la grande barrière de corail est mise en péril par le charbon ». Et, il précisait : « en un demi-siècle, la grande barrière de corail a régressé de 50%.» Et, le 15 octobre 2013, il titrait: « L’Australie sacrifie l’environnement pour relancer son économie. » Et, il rappelait que l’Australie est « un des plus gros émetteurs de CO2 par habitant. » Et, dans son édition des 2-3-4/11/ 2013), le journal relatait l’inquiétude des écologistes et des scientifiques, suscitée par les importants projets d’extension des ports miniers du Queensland (nord-est du pays), censés répondre au boom minier que connaît la région depuis plusieurs années.

Enfin, la mort des coraux a aussi pour conséquence la diffusion d’une toxine, la ciguatera et, Dominique Laurent, biologiste, constate (Le Monde 19-20/8/2012) : « Autrefois, le garde-manger des Polynésiens se trouvait dans le lagon, ils y puisaient leur nourriture pour tous les repas. A présent, ils ont tendance à se reporter sur le corned-beef, le poulet… et l’obésité progresse. »

 

> suite