Katia Guerreiro

KATIA GUERREIRO

Fado, le chant de l’âme déchirée.
« Quintessence de l’âme portugaise », le fado jouissait, à l’époque de l’Estado Novo, du statut de « chant national ». Instauré en 1926, ce régime dictatorial s’est maintenu près de cinquante ans. Après la Révolution des Œillets, en 1974, associé dans les consciences à la période salazariste et, victime de ce passé, le fado a connu un déclin certain mais assez bref. Au cours des années 80, une renaissance s’est amorcée. Aujourd’hui, amateurs passionnés et professionnels confirmés célèbrent le rituel de ce chant de l’âme déchirée. Apparue récemment, Katia Guerreiro est l’une de ces nouvelles voix qui en perpétuent le culte. Jeune médecin de vingt-cinq ans, elle poursuit la tradition sublimée jadis par Amalia Rodriguès. Son répertoire recèle quelques-unes des chansons emblématiques de l’illustre interprète et sa technique vocale n’est pas dépourvue de réminiscences. Qu’elle chuchote comme une confidence ou crie sa douleur, la voix captive. Elle dramatise le propos comme il sied à ce chant empli de passion et de tristesse. Le traditionnel trio de guitares – portugaise, classique et basse – l’accompagne.