Au premier regard, l’œil découvre un visage féminin et juvénile. Une sombre chevelure, coiffée d’un bonnet rouge, encadre les traits fins de ce visage. Des lèvres sensuelles, délicatement posées l’une sur l’autre, scellent la bouche. A peine dessinés, cils et sourcils noirs ourlent un regard teinté de mélancolie qui fixe le visiteur. On devine un pan de chemise blanche ouverte : elle découvre le cou et le haut du buste. Une veste verte et un manteau de couleur ocre complètent le costume de ce personnage. Les mains reposent l’une sur l’autre, à la hauteur du ventre, la main droite tenant un tambourin, sans doute un tambour de basque. En bas, à gauche, une signature, « Charles Landelle, 1872 », ne livre guère d’information. Seul le cartouche et sa légende éclairent le visiteur : « jeune bohémien serbe, 1872, huile sur toile 92,4 sur 66,1 cm ». On ne connaît ni son nom ni même son prénom. Mais, ce visage d’une extrême beauté est donc celui d’un jeune-homme…
Inconnu
Jacques ERWAN
COPYRIGHT JACQUES ERWAN
COPYRIGHT JACQUES ERWAN