Ray Lema et Henri Dikongué

RAY LEMA
HENRI DIKONGÉ

Mar. 29 et Mer. 30 avril 1997 20h30

Ray Lema piano et chant
Cathy Renoir chant
Isabel Gonzalez chant
Jean-Philippe Claverie guitare
Pape Dieye percussions

Henri Dikongué guitare et chant
Cathy Renoir chœurs
Manuel Wandji percussions et chœurs

Sans tapage
« On imagine, écrit le Figaro, que la musique africaine est toujours vigoureuse, macho, hédoniste, fille du tirailleur de Banania et du nègre rageur de Césaire. On a peine à l’entendre légère, discrète, sans grands gestes ». Pourtant Geoffrey Oryema et Lokua Kanza, entre autres, ont rompu avec ces éclats et suivi un autre chemin, vierge.
Nouveau venu, Henri Dikongué, camerounais, installé en France depuis une dizaine d’années, emprunte la même voie en préservant et sa propre personnalité et son style original.
De la chorale protestante de son enfance et de ses études de guitare classique, il a gardé rigueur et précision ainsi que le goût de l’intériorité. Sa guitare exhale un parfum de sanza et ses textes, chantés en Douala, expriment l’amour et la révolte. Publié en avril 1995, son premier album distille une musique paisible et lyrique.
En scène, la voix – belle – s’acoquine aux sonorités de la guitare et de percussions ainsi qu’à une autre voix, féminine celle-là. Au bonheur d’un trio sur le chemin de la gloire.
Du piano classique aux voix bulgares, en passant par le jazz et la rumba zaïroise, Ray Lema a exploré tout ce que la musique recèle de richesses. Du Zaïre, son pays natal, à Paris, où il réside, en passant par New York. Du Japon aux Amériques, il a parcouru le monde et séduit les publics les plus divers. Riche de toutes ces aventures, il a décidé de gommer le superflu pour offrir l’essentiel de son art : une épure. Autour de sa voix et de son piano, une percussion et deux voix. C’est en ce quatuor qu’il abordera au Théâtre de la Ville. Son nouveau havre pour une intimité à partager.

Jacques Erwan