Lokua Kanza

Lundi 23 octobre 1995 20h30
LOKUA KANZA
Zaïre

Djanuno Dabo percussions
Willy Nfor basse
Bertrand Richard claviers
Pascal Danaë guitares

Julia Sarr, Didi Ekukuan, René Lokua, Bessy Gordon, Corinne Drai, Valérie Belinga, chant

Perle noire

«Attention merveille !» s’exclamait Bernard Loupias dans le Nouvel Observateur. Né au Zaïre, de mère rwandaise et de père zaïrois, Lokua Kanza est, au royaume de la musique africaine, une curiosité. Un joyau rare. Rompant avec l’image réductrice d’une « Afrique synthés- tambours », il s’est forgé un univers original au fil de ses apprentissages et des rencontres qui ont balisé son itinéraire. Chant choral et rumba zaïroise avant d’entrer au Conservatoire puis d’accompagner quelques-unes des stars de la musique africaine : Reine Abeti et, après son arrivée à Paris, en 1984, et un séjour au C.I.M. (école de jazz), Ray Lema et Manu Dibango. Il apportera également sa contribution aux disques de Papa Wemba et de Youssou N’Dour.
En 1992, il précède sur scène Angélique Kidjo puis, les années suivantes, Jean-Louis Aubert, Youssou’N'Dour et … Patrick Bruel ! À chaque fois, le succès couronne le défi.
Depuis son premier concert solo – laborieux –, au printemps 93, il s’est épanoui à l’Auditorium des Halles et au Hot Brass, à Paris, avec un nouveau spectacle. Il a enregistré un album et achevé le second. Il a parcouru le monde…
La presse, la radio et la télévision ont contribué à l’éclat grandissant de cette perle noire.
Ancré dans la tradition africaine, Lokua Kanza vogue en pleine modernité sans le secours des vents de la mode. Il navigue dans le dépouillement, la sobriété et la simplicité, et aborde aux rives des polyphonies vocales : sa voix, d’une infinie douceur, croise celles de six femmes et baigne dans les sonorités du piano et des percussions.
Un autre écho de l’Afrique.

Jacques Erwan