Ensemble de koto Sawai

Samedi 13 mai 1995 17h
ENSEMBLE DE KOTO SAWAI
Japon

Modernité d’une tradition
Kazue Sawaï joue du koto, cithare d’ascendance chinoise qui connut un véritable essor au cours de la période Edo, de 1600 à 1867.
Très jeune, elle fut l’élève de l’illustre Michio Miyagi, maître aveugle qui, au début du siècle, rénova profondément l’art du koto et disparut accidentellement en 1957.
Ouverte au monde et aux multiples sonorités qui en émanent, Kazue Sawaï marie tradition et modernité, conjugue rituel et technologie. Sans renier ses racines. On se souvient avec émerveillement du final de son premier récital au Théâtre de la Ville, en mai 93, Homura, véritable feu d’artifice sonore. Une pièce composée par Tadao Sawaï, son époux. Compositeur célèbre et interprète de koto, ce dernier se consacre désormais davantage à la direction de l’école de koto Sawaï fondée en 1965. Une école qui compte plus de trois mille étudiants !
C’est donc un rare privilège que celui qui échoit au Théâtre de la Ville, de réunir ce couple de maîtres de koto sur une même scène. Et, qui plus est, en compagnie de leur fils Hikaru, lui aussi adepte de cet instrument.
Ils interpréteront un répertoire de pièces traditionnelles et modernes. Et parmi celles-ci des compositions de Tadao Sawaï.

Mizuno Hentaï de Michio Miyagi, une œuvre composée en 1923, en souvenir de son enfance près du fleuve Tone.
Monowa Zukushi de Tadao Sawai, une pièce composée en 1988 pour le chant, le shamisen et le koto à 17 cordes.
Rokudan de Kengyo Yatsuhashi, un des plus célèbres des classiques de koto : début de l’époque Edo, XVIIe siècle.
Ono e no matsu, anonyme, une pièce chantée, accompagnée au shamisen et au koto. Michio Miyagi a ajouté la partie de koto en 1919.
Koko de Tadao Sawai, une œuvre composée pour koto en 1992
Kosechi no mai, Tadao Sawai l’a écrite en 1985 pour le koto à 13 cordes et le koto à 17 cordes.

Jacques Erwan