Portugal, 2012

PAVILLON CHINOIS

UNE CURIOSITE, LE « PAVILHAO CHINES »

Lisbonne, le 11 octobre 2012

A Lisbonne, le « Pavilhao chines », le Pavillon chinois, n’est pas chinois. Le bric-à-brac qui envahit les nombreuses vitrines de ses six salons ne l’est pas non plus. Cosmopolite, il ne revendique aucune nationalité particulière : statues et statuettes, casques et casquettes, jouets et poupées, éventails et chopes de bière, masques, affiches, armées de soldats miniatures… autant de collections hétéroclites chinées ici et là et accumulées sans souci d’identité nationale, chinoise ou autre. Cela dit, sans chinoiser, point de chinoiseries parmi ces objets ni de Chinois parmi les chalands, attablés autour des guéridons qui meublent l’enfilade de ses salons ou debout le long des deux bars qui s’offrent aux consommateurs. Pas davantage autour des deux billards. Tandis que la nuit avance, on contemple l’apparent désordre de ces objets, et derrière l’un des bars, le patron chipote et mesure chichement le vin qu’il sert… Sur l’un des murs, une antique affiche proclame « L’aigle boche sera vaincu, la tuberculose doit l’être aussi. »  Vaste programme d’une Europe autrefois divisée et souffrante !