Pour la 1ère fois à Paris
Samedi 21 mars 1992 à 18h
PEIO SERBIELLE
chant

Bob Sellers piano, claviers, programmations
Patrick Lemercier violon, flûtes, guitare
Regine Manaud percussions

Né à Mauléon, petite ville de la province de la Soule, au sein d’une famille ouvrière, Peio Serbielle est basque. Depuis l’enfance, il pratique la musique. Pour satisfaire ses pulsions rythmiques, il commence par martyriser les casseroles familiales… Puis, il n’a pas encore dix ans, il s’adonne au piano pendant deux ans. L’aubaine d’une guitare…”made in China” l’incite ensuite à découvrir seul les arcanes de cet instrument… Plus tard, il joue dans les bals populaires … Aujourd’hui il rêve de cet orchestre à cordes qui, un jour, c’est sûr, l’accompagnera sur scène… Victime d’un grave accident, c’est, dit-il, encore la musique qui l’aide à surmonter les épreuves.

Musique et chanson ont toujours nourri son plaisir. C’est au répertoire basque qu’il recourt pour s’initier à la langue, l’Euskana, avant d’en entreprendre, à partir de l’âge de dix-huit ans, l’étude assidue.

Titulaire du baccalauréat, diverses activités l’occupent un temps. Cette parenthèse refermée, il s’inscrit à la faculté des lettres mais n’achèvera pas sa licence. Il apprécie la langue française mais c’est, avant même ses débuts professionnels en 1987, exclusivement en basque qu’il chante.

Interprète, Peio Serbielle est également compositeur et auteur. Mais il a cependant choisi de «servir certains auteurs». En particulier Itxaro Borda, jeune femme dont la plume féconde a engendré la plupart des textes composant le premier album de Peio. Un disque édité par Agorila, fin 1989. Polydor vient de publier le second. Entre ces deux albums, Peio Serbielle a remporté le “Trophée Radio France” 1990 à Périgueux, rencontré le « francofou » Foulquier, flirté avec les ondes… Et le voilà aujourd’hui au Théâtre de la Ville ! Son secret ? Une voix exceptionnelle dont le timbre et les inflexions font songer parfois à Lluis Llach. Une voix mûrie sans le secours d’un seul cours de chant.

Jacques Erwan